Il y a toute une histoire du vin à redécouvrir en Province de LIEGE ou, en tout cas, plus précisément, dans la vallée de la Meuse.
Les noms de rues, de qartier et parfois de village sont là pour nous le rappeler. Depuis HUY avec sa « Rue Sous-les-vignes » ( HUY bien connu pour son ancien « Briolet ») en passant par WANZE avec sa « Rue Vignette », puis par AMAY avec ses « Rue Vigneux », « Rue du Vignoble » et « Rue Sous les Vignes » puis par ENGIS avec sa « Rue Vignette », FLEMALLE où l'on trouve une « Rue des Vignerons » et une « Rue Sous-les-Vignes », GRÂCE-HOLLOGNE qui compte une « Impasse des Vignes », LIEGE avec sa « Place Vivegnis », sa « Rue Vivegnis », sa « Rue des Vignerons », son « Impasse Vignette », son « Thier des Vignobles » et sa « rue Sous-les-vignes », HERSTAL avec une « Rue des Vignes », OUPEYE avec son quartier « Vivegnis » et sa « Place des Vignobles ». Il ne faut pas oublier SERAING avec une « Rue Sous-les-Vignes » ni HERON qui compte une « Rue Vignette ».
Jusqu'au XV° siècle, la production de vins sur les coreaux de la Meuse était florissante. Même jusqu’au XVIIIe siècle, de nombreux viticulteurs entretenaient encore leurs ceps le long de la Meuse.
Comment expliquer le déclin dès le XV° siècle puis la disparition ? Plusieurs facteurs ont participé au déclin de la vigne en Belgique. Le premier d’entre eux est le « Petit Âge Glaciaire » dénommé ainsi par les climatologues: la période qui va de la fin du XVIe siècle jusqu'aux années 1850-1860. Cette période de froid a rendu la culture de la vigne difficile sous nos latitudes.
A cette même époque, les techniques de fabrication de la bière s’améliorent et, grâce à l’adjonction du houblon, la bière se conserve mieux. Sa consommation supplante alors lentement le vin en tant que boisson bactériologiquement saine et meilleur marché. L’amélioration des voies de communication, les guerres, l’industrialisation et l’extension urbaine ont fini de détruire les vignobles restants.
Il faudra attendre 1960 pour que la vigne soit réimplantée en Belgique et pour que de nouveaux crus soient mis en bouteilles, plus souvent par des amateurs passionnés que par des professionnels. Le pays compte aujourd’hui une vingtaine de producteurs professionnels et, depuis 1996 cette fois, d’appellations contrôlées.
Une coopérative (« Vin de LIEGE ») a été mise sur pied. Sa philosophie oriente la culture vers un respect des personnes et de l’environnement. Elle entend aussi limiter la contamination des sols, cesser la pollution des eaux profondes, respecter la flore et la faune environnante, redonner un équilibre à la vigne et ainsi respecter les consommateurs de nos vins. Il s'agit donc d'une démarche écologique.
“Liège a été une terre viticole jusqu’au 15e siècle, assure Fabrice Collignon, initiateur du projet. Aujourd’hui, quelques viticulteurs amateurs produisent du vin, mais rien de professionnel. Nous, c’est notre ambition. Nous voulons produire un vin de qualité et fidéliser les consommateurs”.
La coopérative compte produire du vin blanc sec mais aussi du rouge et du mousseux.
Fabrice COLIGNON rêve d’un vin liégeois pour désaltérer les visiteurs de l’exposition internationale qui pourrait avoir lieu à Liège en 2017. Et il s’en donne les moyens : la coopérative « Vin de Liège » a pour objectif de planter au moins 10 hectares de vignes sur un terrain agricole d’Eben-Emael pour une grande partie, sur les coteaux de la Citadelle de LIEGE pour 2,5 autres hectares. Les premières bouteilles sont attendues pour 2015 mais dès 2018, en régime de croisière, une production annuelle d’au moins 82.000 bouteilles est espérée
Pourquoi ses deux emplacements ? Le sous-sol calcaire de la région d’Eben-Emael est en principe très favorable à l’implantation de vignes. Le site, épargné par la pollution industrielle, verra grandir les premières vignes de la coopérative.
Quant aux coteaux de la citadelle, ils vont être réhabilités et, à terme, la vigne va reprendre ses droits sur ces parcelles jadis cultivées.
Comment prévoit-on les étapes de ce redémmarrage ?
Pendant l'hiver 2010, préparation des terrains. Au printemps 2011, plantation des premières percelles. En 2012/2013, taille et soin des vignes, implantation du lieu de vinification. En 2014, premières vendanges. Enfin, en 2015, première dégustation ! Et, on espère, la consécration en 2017, pour l'Exposition que l'on espère voir à LIEGE.
La coopérative a engagé un jeune viticulteur et oenologue français pour aider à mener à bien le projet: sélectionner les terrains, choisir les cépages les mieux adaptés, décider de leur de leur densité...Il s'agit d'utiliser des techniques de productions respectueuses de l'environnement.
Si vous voulez en savoir plus et éventuellement participer à la Coopérative, je vous invite à consulter le site :
www.vindeliege.be
